« Les dispositions de l'article 55, alinéa 1, 5°, et alinéa 3, de l'arrêté royal du 16 mars 1968 portant coordination des lois relatives à la police de la circulation routière, remplacé par l'article 27 de la loi du 18 juillet 1990, violent-elles les articles 10 et 11 de la Constitution, lus séparément ou en combinaison avec l'article 6.1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, au motif qu'elles accordent à une instance non juridictionnelle le pouvoir d'infliger
une sanction pénale visée par la Convention européenne, au motif que le procureur du Roi agit simultanément com
...[+++]me partie poursuivante et comme juge et qu'il inflige une sanction sans procès public, sans indication des motifs et sans entendre la personne concernée, alors qu'un tel pouvoir n'est pas accordé au ministère public à l'égard des personnes qui sont inculpées de toute une série d'autres infractions, au motif que le contrôle judiciaire ne peut ultérieurement mettre à néant la sanction infligée précédemment puisque la sanction a déjà été subie et qu'aucune procédure n'a été fixée pour éliminer les effets d'un retrait immédiat du permis de conduire imposé à tort et pour indemniser la personne sanctionnée à tort, alors que c'est le cas, par exemple, des personnes qui ont été la victime d'une détention préventive inopérante, et encore au motif que, en cas de retrait immédiat du permis de conduire, la personne concernée ne peut conclure aucune transaction et que cette possibilité lui est donnée lorsque le juge prononce une déchéance du droit de conduire, étant donné en effet que cette déchéance ne prend cours que le cinquième jour suivant la date de l'avertissement donné au condamné par le ministère public (article 40 de l'arrêté royal du 16 mars 1968 portant coordination des lois relatives à la police de la circulation routière), au motif que, en cas de retrait immédiat du permis de conduire, le ministère public n'a pas la possibilité de retirer partiellement le permis de conduire ...« Verstossen die Bestimmungen von Artikel 55 Absatz 1 Nr. 5 und Absatz 3 des königlichen Erlasses vom 16. März 1968 zur Koordinierung der Gesetze über die Strassenverkehrspolizei, abgeändert durch Artikel 27 des Gesetzes vom 18. Juli 1990, gegen die Artikel 10 und 11 der Verfassung, an sich oder in Verbindung mit Artikel 6 Absatz 1 der Europäischen Menschenrechtskonvention, weil sie einer nicht richterlichen Instanz die Befugnis erteilen, eine Strafsanktion im Sinne der Konvention zu ve
rhängen, weil der Prokurator des Königs gleichzeitig als verfolgende Partei und als Richter auftritt und ohne öffentlichen Prozess, ohne Angabe von Gründe
...[+++]n und ohne Anhörung des Betroffenen eine Strafe verhängt, während eine solche Befugnis nicht der Staatsanwaltschaft erteilt wird, wenn es um Personen geht, die mehrerer anderer Straftaten beschuldigt werden, weil die nachträgliche richterliche Prüfung die vorher verhängte Strafe nicht ungeschehen machen kann, da die Strafe bereits vollzogen ist und kein Verfahren zur Beseitigung der Folgen eines zu Unrecht verhängten sofortigen Führerscheinentzugs und zur Vergütung des zu Unrecht Bestraften vorgesehen ist, während letzteres etwa bei Personen, die Gegenstand unwirksamer Untersuchungshaft sind, sehr wohl der Fall ist, und ferner weil bei sofortigem Führerscheinentzug der Betroffene keinerlei Vorkehrungen treffen kann und ihm diese Möglichkeit sehr wohl geboten wird, wenn der Richter die Entziehung der Fahrerlaubnis ausspricht, da nämlich diese Entziehung erst am fünften Tag ab dem Datum der Benachrichtigung des Verurteilten durch die Staatsanwaltschaft in Kraft tritt (Artikel 40 des königlichen Erlasses vom 16. März 1968 zur Koordinierung der Gesetze über die Strassenverkehrspolizei), weil bei sofortigem Führerscheinentzug die Staatsanwaltschaft nicht über die Möglichkeit verfügt, den Führerschein teilweise zu entziehen, und deshalb die Entziehung der Fahrerlaubnis nicht auf bestimmte Fahrzeugklassen beschränken kann, was der Richter a ...