5. « L'article 135, § 1, du Code d'instruction criminelle, combiné avec l'article 135, § 2, du même Code, viole-t-il les articles 10 et 11 de la Constitution, l'article 63 du Code d'instruction criminelle, l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme et l'article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques en tant qu'il donne le droit à une partie civile d'interjeter appel de toutes les ordonnances de la chambre du conseil, même lorsqu'il s'agit
d'une ordonnance de renvoi, alors que l'inculpé ne dispose de ce droit que dans les cas d'exception visés à l'article 135, § 2, du Code d'instruction crimin
...[+++]elle, dans la mesure où l'intérêt que la partie civile fait valoir à cette fin ne vise pas l'exercice de l'action publique en tant que tel mais une éventuelle satisfaction financière et/ou morale plus importante, ce qui en soi exige une appréciation sur le fond, alors que l'article 63 du Code d'instruction criminelle n'offre à la partie civile la possibilité de déclencher l'action publique que moyennant la démonstration d'un intérêt, c'est-à-dire un préjudice non chiffré, alors que l'inculpé ne dispose pas de ce droit parce que l'ordonnance de renvoi saisit le juge du fond et qu'il peut épuiser ses moyens devant ce juge du fond ?5. « Verstösst Artikel 135 § 1 des Strafprozessgesetzbuches in Verbindung mit Artikel 135 § 2 des Strafprozessgesetzbuches gegen die Artikel 10 und 11 der Verfassung, Artikel 63 des Strafprozessgesetzbuches, Artikel 6 der Europäischen Menschenrechtskonvention und Artikel 14 des Internationalen Paktes über bürgerliche und politische Rechte, insofern Artikel 135 § 1 des Strafprozessgesetzbuches einer Zivilpartei das Recht erteilt, gegen alle Beschlüsse der Ratskammer Berufu
ng einzulegen, auch wenn es einen Verweisungsbeschluss betrifft, während der Beschuldigte dieses Recht nur in den in Artikel 135 § 2 des Strafprozessgesetzbuches bestimm
...[+++]ten Ausnahmefällen hat, insofern das von der Zivilpartei angeführte Interesse nicht auf die Durchführung der Strafverfolgung als solche abzielt, sondern auf eine möglicherweise bessere finanzielle und/oder moralische Genugtuung, was an sich eine Beurteilung zur Sache voraussetzt, während Artikel 63 des Strafprozessgesetzbuches der Zivilpartei nur die Möglichkeit bietet, die Strafverfolgung in Gang zu setzen, wenn sie glaubhaft machen kann, dass ein Interesse - d.h. ein unbezifferter Nachteil - vorliegt, während der Beschuldigte dieses Recht nicht hat, weil der Verweisungsbeschluss den Tatrichter befasst und er seine Rechtsmittel vor dem Tatrichter erschöpfen kann?