Les requérants critiquent la discrimination que les dispositions attaquées c
réeraient entre les pharmaciens hospitaliers et les pharmaciens d'officine en ce qu'elles permettent aux premiers de délivrer, comme les seconds, des médicaments aux personnes hébergées en maison de repos et aux autres personnes visées par ces dispositions, alors qu'à l'inverse des seconds, les premiers, pratiquant des prix moins élevés, bénéficieraient, quant aux frais de fonctionnement de la pharmacie, d'une intervention financière des pouvoirs publics, ne seraient pas soumis à la T.V. A. et pourraient sélectionner les médicaments qu'ils acceptent de délivrer;
...[+++] les dispositions en cause créeraient ainsi une distorsion de concurrence, contraire tant au droit de choisir librement son pharmacien, consacré par les lois coordonnées sur l'assurance maladie-invalidité, qu'au principe d'une limitation de la concentration des officines sur un territoire déterminé, et ce, au détriment des officines situées à proximité des pharmacies hospitalières; cette distorsion de concurrence ne pourrait être justifiée ni par l'objectif de santé publique qui est celui de l'article 6 de la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments (modifié par la loi attaquée) mais que le Roi n'était pas habilité à poursuivre en vertu de la loi du 26 juillet 1996, ni par l'objectif financier de réduction de la part des pouvoirs publics dans le financement de l'assurance maladie-invalidité, puisque la mesure en cause ne permet pas d'atteindre un tel objectif.Die klagenden Parteien bemängeln die durch die angefochtenen Bestimmungen zwischen den Kran
kenhausapothekern und den Apothekern, die eine öffentlich zugängliche Apotheke führen, geschaffene Diskriminierung, insofern sie es den ersteren erlauben, ebenso wie die letzteren den in Erholungsheimen untergebrachten Personen und den anderen, in diesen Bestimmungen genannten Personen Arzneimittel auszuhändigen, während die ersteren im Gegensatz zu den letzteren weniger hohe Preise anwendeten, und in bezug auf die Funktionskosten der Apotheke in den Genuss einer finanziellen Beihilfe der öffentlichen Hand gelangten, nicht der Mehrwertsteuer unterl
...[+++]ägen und die Arzneimittel auswählen könnten, zu deren Abgabe sie bereit seien; die angefochtenen Bestimmungen würden somit eine Wettbewerbsverzerrung herbeiführen, die sowohl gegen das Recht auf freie Wahl seines Apothekers, das durch die koordinierten Gesetze über die Kranken- und Invalidenversicherung bestätigt werde, als auch gegen den Grundsatz der Einschränkung der Konzentration der öffentlich zugänglichen Apotheken auf einem bestimmten Gebiet verstosse, dies zum Nachteil der in der Nähe von Krankenhausapotheken gelegenen öffentlich zugänglichen Apotheken; diese Wettbewerbsverzerrung könne weder durch die Zielsetzung der Volksgesundheit, die in Artikel 6 des Gesetzes vom 25. März 1964 über die Arzneimittel (durch das angefochtene Gesetz abgeändert) vorgesehen sei, die der König jedoch nicht aufgrund des Gesetzes vom 26. Juli 1996 habe verfolgen dürfen, gerechtfertigt werden, noch durch das finanzielle Ziel der Verringerung des Anteils der öffentlichen Hand an der Finanzierung der Kranken- und Invalidenversicherung, da mit der angefochtenen Massnahme ein solches Ziel nicht erreicht werden könne.