La Cour européenne des droits de l'homme a également jugé : « 89. Au vu de ce qui précède, la Cour n'exclut pas que des mesures prises par le législateur, des autorités administratives ou des juridictions après le prononcé d'une peine définitive ou pendant l'exécution de celle-ci puissent conduire à une redéfinition ou à une
modification de la portée de la ' peine ' infligée par le juge qui l'a prononcée. En pareil cas, la Cour estime que les mesures en question doivent tomber sous le coup de l'interdiction de la rétroactivité des peines consacrée par l'article 7, § 1 in fine de la Convention. S'il en allait différemment, les Etats serai
...[+++]ent libres d'adopter - par exemple en modifiant la loi ou en réinterprétant des règles établies - des mesures qui redéfiniraient rétroactivement et au détriment du condamné la portée de la peine infligée, alors même que celui-ci ne pouvait le prévoir au moment de la commission de l'infraction ou du prononcé de la peine. Dans de telles conditions, l'article 7, § 1, se verrait privé d'effet utile pour les condamnés dont la portée de la peine aurait été modifiée a posteriori, et à leur détriment. La Cour précise que pareilles modifications doivent être distinguées de celles qui peuvent être apportées aux modalités d'exécution de la peine, lesquelles ne relèvent pas du champ d'application de l'article 7, § 1 in fine. 90. Pour se prononcer sur la question de savoir si une mesure prise pendant l'exécution d'une peine porte uniquement sur les modalités d'exécution de celle-ci ou en affecte au contraire la portée, la Cour doit rechercher au cas par cas ce que la ' peine ' infligée impliquait réellement en droit interne à l'époque considérée ou, en d'autres termes, quelle en était la nature intrinsèque. Ce faisant, elle doit notamment avoir égard au droit interne dans son ensemble et à la manière dont il était appliqué à cette époque (Kafkaris, précité, § 145) » (CEDH, grande chambre, 21 octobre 2013, Del Río Prada c. Espagne).Der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte hat ebenfalls geurteilt: « 89. Angesichts des Vorstehenden schließt der Gerichtshof nicht aus, dass Maßnahmen, die durch den Gesetzgeber, durch Verwaltungsbehörden oder Gerichte nach der Verhängung einer endgültigen Strafe oder während der Vollstreckung dieser Strafe ergriffen werd
en, zu einer Neudefinition oder einer Änderung der Tragweite der ' Strafe ' führen können, die durch den Richter, der sie verhängt hat, auferlegt wurde. In einem solchen Fall ist der Gerichtshof der Auffassung, dass auf die betreffenden Maßnahmen das Verbot der Rückwirkung der Strafen, das in Artikel 7 Absatz 1 in
...[+++]fine der Konvention festgelegt ist, Anwendung finden muss. Andernfalls würde es den Staaten freistehen - beispielsweise durch die Abänderung des Gesetzes oder eine neue Auslegung der festgelegten Regeln -, Maßnahmen anzunehmen, mit denen rückwirkend und zum Nachteil des Verurteilten die Tragweite der auferlegten Strafe neu festgelegt würde, obwohl dieser sie zum Zeitpunkt der Begehung der Straftat oder der Verhängung der Strafe nicht vorhersehen konnte. Unter solchen Voraussetzungen würde Artikel 7 Absatz 1 für die Verurteilten, bei denen die Tragweite der Strafe a posteriori und zu ihrem Nachteil geändert würde, seine sachdienliche Wirkung entzogen. Der Gerichtshof präzisiert, dass solche Änderungen von denjenigen zu unterscheiden sind, die an den Strafvollstreckungsmodalitäten vorgenommen werden können, die nicht zum Anwendungsbereich von Artikel 7 Absatz 1 in fine gehören. 90. Um über die Frage zu entscheiden, ob eine während der Vollstreckung einer Strafe ergriffene Maßnahme nur deren Vollstreckungsmodalitäten betrifft oder hingegen deren Tragweite beeinflusst, muss der Gerichtshof von Fall zu Fall bestimmen, was die auferlegte ' Strafe ' tatsächlich im innerstaatlichen Recht während des betreffenden Zeitraums beinhaltete, oder, anders ausgedrückt, welches ihre eigentliche Beschaffenheit war. Hierbei muss er insbesondere das inne ...